Attendre le juste rayon et l’ombre du corps qui passe
Regarder l’agitation de l’arbre et son silence
Refuser le livre lui préférer un nuage
Avaler les mots qu’on aimerait pourtant dire
Maudire l’univers, son grand recul
Un jour au Zimbabwe, un banc est devenu plus qu’un banc. Il est devenu un banc de l’amitié. Un banc qui soigne, comme l’amitié. Ce banc a 20 ans mais il n’est pas seul. Il n’était plus seul. S’y asseyaient des personnes qui ne pouvaient s’offrir des soins de santé mentale. Sur ces bancs, il y avait aussi des femmes âgées. Des grands-mères. Des grands-mères formées par le psychiatre Dixon Chibanda. Elles écoutent, elles accompagnent la parole, elles conseillent. Les bancs se sont exportés. Ils ont traversé l’atlantique depuis le continent africain jusqu’à l’Amérique du Nord lors de la pandémie de Covid 19. Les bancs du Zimbabwe ont formé ceux de Washington. Les bancs ont continué de voyager. Vietnam, Salvador, Jordanie… Les bancs ont agrandi l’espace où le dialogue est possible, ont ouvert des espaces où les histoires peuvent être dites.
Puis.
Les financements de l’USAID (agence américaine pour le développement international) ont été stoppés. Les bancs continuent à écouter à Washington tandis que progressivement ils deviennent silencieux partout ailleurs dans le monde. Ils n’écoutent plus que le vent, la rue, le silence.
Des infos sans emballage
La revue Cracher sur la poésie a accueilli mon texte femme creuse. J’en ai fait la lecture à l’occasion de la soirée de lancement, le 26 mars.
J’ai mis à jour mon site Internet, tentant de réunir, tout : écriture, activités pros… Je ne sais pas si ça fonctionne, si ce n’est pas trop le bazar… Si vous y faites un tour, dites-moi !
Je prépare un article pour la revue NECTART sur le projet de loi Droits culturels en Catalogne. Il paraîtra dans le prochain numéro (juin). Cette enquête offre de la joie, toujours ça de gagné sur le monde qui nous entoure.
Et ainsi je vous laisse à votre semaine, que vous y trouviez un banc, une amitié.