Je suis Rebecca Armstrong et ici les mots grattent. Je les ausculte donc, à main nue et à l’instinct. Vous aussi ça gratte ? L’écriture vous démange ? Rejoignez-moi !
Les mots grattent, c’est aussi le partage de mes chemins d’écriture. Parfois je partage des textes sur Instagram mais ce lieu ne se prête pas toujours, loin de là, aux formes que j’ai envie d’explorer. Quand il s’agit de poéchips, ça fonctionne bien. Moins pour le reste. Alors le reste a trouvé son lieu, ici.
Mais pourquoi consacrer un texte au mot pied ? C’est toujours un corps qui écrit (ok pas l’IA..). C’est toujours le mouvement de la chair, de muscles, la sensation d’une peau. L’écriture est la voix d’un corps qui a besoin de prendre parole, pas à pas… Ça tombe bien, commençons par le pied (oui, mon art du jeu de mots est imparable et je n’en ai presque pas honte…).
Aller venir même retourner rebrousser chemin est un mouvement du corps
en avant
Subterfuge
du corps
pour ne pas renoncer croire au sens en avant avancer avancer aller de l’avant qui a dit il faut aller de l’avant ? Alors le pied obéit et pourtant ne sait jamais lorsque finalement il tourne en rond il croit avancer toujours il croit et il ment.
Il va et il ment.
Il va loin et il revient et il ment. Le talon et la plante et l’orteil et le sol en-dessous et le paysage défilant et la course du soleil et le bruit de tes pas chacun
ment.
Jusque là jusque ici même là-bas et pourtant nulle part. Obstine le corps oblige le corps intime le corps
en avant de l’avant.
Tout se rapproche tout s’éloigne - de toi
Horizon
Cours vers ! Attrape ! Cueille !
Mais
l’horizon est-il toujours devant ? Qu’est-ce qui se cache sous la plante de tes pieds ? L’horizon n’y est-il pas piétiné depuis que ton corps dans son mouvement en avant et ce pied en avant et l’autre en avant à croire au toujours plus loin ?
Chaque pas
ton horizon est au-dedans
Leurre
ton horizon entre tes mains
Le pied avançant
ton horizon à ta portée
Leurre
ton horizon sur ton front
Pied
Ment.